#SoyonsHumains : contre le mobilier urbain anti-SDF
- © Maria Spera
- 23 janv. 2018
- 2 min de lecture
Qu’elles soient économiques ou culturelles, les différenciations sociales, parce qu’elles se traduisent « par des hiérarchies de statut et de pouvoir, par des modèles diversifiés d’appropriation de l’espace et par des préférences en matière de voisinage », s’inscrivent dans l’espace — et notamment dans l’espace urbain —, comme l’affirmait déjà Henri Lefèbvre en 1976.
Dans La peau du Territoire, nous avons choisi de creuser aussi les problématiques liées à la discrimination dans l'espace urbain. Nous avons alors proposé à l'association Le Carillon (réseaux locaux de commerçants et d'habitants solidaires des personnes sans domicile) de collaborer dans le cadre de la résidence pour une balade ''photographique'' dans le quartier : objectif prendre en photo le mobilier urbain anti-SDF pour réaliser un POM. La balade fait également écho à la campagne lancée actuellement par la fondation l’Abbé Pierre #soyonshumain.
"Mercredi 6 décembre au petit matin, la Fondation Abbé Pierre a mené, avec l’association Emmaüs Solidarité, une action alertant les citoyens sur l’indignité des équipements urbains destinés à éloigner les personnes à la rue.
Plusieurs centaines d’affiches ont été collées dans les rues de Paris, Lyon, Marseille et Metz sur des lieux délibérément aménagés, avec une inventivité qui fait parfois froid dans le dos, pour empêcher les plus démunis de s’abriter ou de prendre un peu de repos.
Au-delà de cet affichage sauvage, chacun est invité à participer à la mobilisation sur les réseaux sociaux avec le hashtag #SoyonsHumains, en postant une photo d’un dispositif de cet ordre. Si le cliché est géolocalisé, le lieu sera répertorié sur le site soyonshumains.fr pour donner à voir et dénoncer l’ampleur du phénomène.
« Au lieu d’empêcher les SDF de dormir ici, offrons- leur un logement décent ailleurs ». Le message affiché par la Fondation est clair : des solutions existent mais elles ne passent en aucun cas par la déshumanisation des personnes sans domicile."
Pendant la balade nous nous sommes arrêté chez des commerçants solidaires où c'est possible acheter des produits solidaires pour les voisins de la rue. Les élèves ont spontanément applaudi l'engagement de Isabelle du bar à muesli!









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