Une minute de danse par jour
- © Maria Spera
- 19 janv. 2018
- 1 min de lecture
Proposer aux élèves de rencontrer differents artistes, dans le cadre de la résidence territoriale artistique et culturelle en milieu scolaire, c’est chercher à les confronter à un regard différent, à une autre manière d’être au monde. C’est contribuer à forger pour chaque jeune une approche critique, par le questionnement artistique. L'expérience artistique, par une approche sensible, permet au jeune de remobiliser la confiance en soi, la capacité à s'aventurer vers ce qui est nouveau, de faire tomber les inhibitions dans l'expression d'une opinion, d'une idée, d'un jugement...Nous avons eu la chance de pouvoir inviter au collège l'artiste de performance Nadia Vadori-Gauthier. Depuis les attentats de janvier 2015 Nadia danse tous les jours, une minute et quelques, dans les états et les lieux dans lesquels elle se trouve, et elle poste la danse en ligne sur un blog dédié à son projet , le jour même. Elle danse à l'extérieur ou à l'intérieur, dans des espaces publics ou privés, seule ou avec d'autres, connus ou inconnus. Pendant plus de deux années et demie, Nadia Vadori-Gauthier a résisté à sa façon à la brutalité et au pessimisme ambiants en jetant son corps à l'assaut de tous les contextes. Un livre sur ce projet vient tout juste d'être publié. L'ensemble constitue une oeuvre à laquelle l'artiste a consacré 1001 jours consécutifs. À côté d'un choix d'images issues des captures vidéo des minutes de danse, une série de textes sur le thème danser/résister ouvre des perspectives sur cet engagement micropolitique qui implique une expérimentation au quotidien : " l'art peut-il changer le monde ?"



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